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MecaBotiX Lauréat au grand Concours d’Innovation i-Lab avec le M3-Cooper

Suite à la participation de MecaBotiX au concours i-Lab, l’entreprise spécialisée en robotique a été sélectionnée parmi les finalistes convoqués pour la finale à Paris.

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MecaBotiX finaliste du concours i-Lab

La startup toulousaine spécialisée en mécanique et robotique MecaBotiX a été conviée à la cérémonie de remise des prix des Concours d’innovation pour la période 2021-2022 ainsi qu’à la journée de conférences organisée exclusivement pour les lauréats des concours d’innovation i-PhD, i-Lab et i-Nov. Cette cérémonie s’est déroulée en présence de Bruno Bonnel, secrétaire général pour l’investissement, accompagné par l’ensemble des ministres concernés par les projets innovants mis en avant par les concours en question. 

Ce jour-là, MecaBotiX a apporté sa pierre à l’édifice en exposant sa solution innovante aux autres lauréats. 

Le Concours d’Innovation i-Lab de Bpifrance

La 24ème édition du Concours d’Innovation i-Lab organisé par Bpifrance et financé par le Programme d’investissement d’avenir s’est achevée ce lundi 4 juillet par la remise des prix des lauréats des différents concours concernés, i-PhD, i-Lab et i-Nov.  

Ce concours s’inscrit dans le cadre du programme France 2030 pour lequel l’Etat entend mettre en avant les entreprises françaises qui utilisent l’innovation pour créer des impacts positifs sur l’environnement (décarboner l’économie française et favoriser la transition écologique et énergétique entre autres). 

Ce concours vise à déceler des projets de création d’entreprise prometteurs basés sur des technologies innovantes et d’accorder un accompagnement ainsi qu’une aide financière aux meilleurs d’entre eux afin de les aider à se développer.   

L’aide financière est accordée sous forme de subvention destinée à couvrir jusqu’à 600 000€ des besoins de financement d’un montant d’un million d’euros maximum. 

Parmi les dépenses éligibles au programme, on retrouve les dépenses liées au fonctionnement de l’entreprise, du personnel, de l’équipement, de recherche et développement, de propriété intellectuelle, d’études de marché et de faisabilité, de recherche de partenaires, etc. 

Pour réaliser cette sélection, plusieurs critères sont pris en compte afin d’évaluer les projets innovants. Ainsi, les dimensions technologique, humaine, juridique, de propriété intellectuelle, commerciale et financière sont examinées et déclinées en plusieurs critères : 

  • La durabilité économique  
  • La création de valeur et le potentiel de développement  
  • Le degré d’innovation de la technologie utilisée  
  • Les retombées sociales et les impacts en termes de développement durable du projet  
  • La capacité du candidat à piloter une entreprise, ainsi que sa motivation et son implication dans le projet 
  • La complémentarité et composition de l’équipe 
  • Le contrôle de la propriété intellectuelle

Le projet de MecaBotiX : le M3-Cooper

MecaBotiX est une start-up spécialisée dans la mécanique et la robotique qui développe le robot M3-Cooper appliqué à la logistique : des robots Manipulateurs Mobiles Modulaires et Coopératifs. Ces robots sont bio-inspirés du comportement des fourmis, ils peuvent travailler seuls sur des tâches de transport simples (mono-robot) ou s’agréger en grappe de taille variable (poly-robot), s’adaptant ainsi à la tâche en fonction de sa complexité, de l’espace de travail requis et de la charge utile à manipuler.

Le M3Cooper est développé pour s’adapter aux entrepôts existants, automatiser et accélérer les tâches à faible valeur ajoutée (par exemple, le transfert horizontal et vertical de palettes) en soulageant les opérateurs des tâches fastidieuses générant des troubles musculo-squelettiques (TMS).

Cela permet de réaffecter les opérateurs à des tâches plus complexes (contrôle, préparation de commandes) à plus forte valeur ajoutée, améliorant ainsi la qualité de travail des opérateurs dans un contexte de pénurie dans ce secteur. Le M3Cooper est également précieux pour éviter le travail de nuit ou en milieu réfrigéré.

Issue de la recherche et créée à l’été 2021 par trois associés, la start-up toulousaine MecaBotix, spécialisée en mécanique et robotique, développe des robots bio inspirés des fourmis, destinés au transport de charges dans les entrepôts. Les premiers modèles devraient être vendus en BtoB aux professionnels à la fin de l’année 2023 ou proposés à la location. Pour l’heure, l’équipe de MecaBotix est hébergée dans les locaux de La Cité, dans la communauté d’entreprise At Home et développe ses prototypes au fablab Roselab.

En mars, elle a remporté un projet européen DIH²  (PoRoLog) qui l’a conduite à concevoir un prototype à l’échelle 1:1, c’est-à-dire un robot de la taille d’un homme (1,80 mètre) nommé M3-Cooper, apte à passer par les portes, les ascenseurs et les cheminements existants en s’adaptant à l’entrepôt, et qui sera testé en fin d’année. “Notre premier marché est celui des petits entrepôts urbains, de type drive, qui ne sont pas adaptés aux chariots élévateurs et très limités pour les transpalettes”, explique Jean-Christophe Fauroux, docteur en génie mécanique, enseignant chercheur et président de l’entreprise.

Le M3-Cooper sera capable de lever jusqu’à 250 kg

Doté d’un bras manipulateur, M3-Cooper sera capable de lever jusqu’à 250 kg à des altitudes comprises entre 3 et 15 mètres selon les versions. Pour confirmer ses idées relatives à la conception de ce robot du futur, MecaBotix a échangé avec les membres du Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CRCA), appartenant au Centre de Biologie Intégrative de Toulouse (Université Toulouse 3 Paul-Sabatier).

“Nous avons d’abord relevé l’extrême efficacité des fourmis qui peuvent lever dix fois leur masse, précise Jean-Christophe Fauroux. Ensuite, le fait que les fourmis travaillent en parallèle : quand un gros objet est à ramener à la fourmilière, elles s’y mettent à plusieurs. Ceci n’est pas trop exploité en robotique, où l’on trouve plutôt des notions de gammes : petit robot, moyen robot, gros robot. Notre idée était alors d’optimiser la brique élémentaire et de pouvoir facilement la répéter pour pouvoir s’adapter à la taille de la tâche.

Enfin, les fourmis tropicales sont capables de se connecter pour établir des ponts de plusieurs dizaines de centimètres qui peuvent porter les individus, pour passer d’une feuille à une autre. Nous en avons retenu la notion d’extension de l’espace de travail, le fait d’avoir plusieurs individus qui se connectent les uns aux autres pour aller plus loin ou pour s’adapter à une tâche inaccessible pour un individu isolé.”

Cliquez ici pour plus d’information sur les robots Manipulateurs Mobiles Modulaires et Coopératifs de MecaBotiX

Sandie Villemur

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